Plateforme CONDATE EAU

Soumis par Virginie Vergnaud le mer 20/10/2021 - 10:06

 

 

Une plate-forme unique en France au service des recherches et des expertises en hydro(géo)logie pour la caractérisation de l'origine des eaux et des molécules

 

La plateforme Condate Eau rassemble des outils géochimiques pour la détermination de l'origine, des temps de résidence et des processus mis en jeu dans les hydroécosystèmes (eau, sol...) : datation des eaux souterraines, analyse des gaz dissous en continu et empreinte moléculaire.
La plate-forme vise à mettre à disposition des chercheurs comme des collectivités territoriales, bureaux d'étude et industriels, des techniques relatives à l'hydro(géo)logie. Elle offre à la fois la possibilité de collaborations scientifiques et de prestations analytiques commerciales. La plate-forme offre à tous la possibilité d'accéder à un laboratoire de niveau international unique en France dédié à l'analyse des gaz dissous. Outre la compréhension des processus, ces techniques permettent de diagnostiquer le temps de résidence de l'eau, ses origines et ses chemins ainsi que de tracer des éventuelles pollutions

 

Historique de la plateforme

En 2003, suite aux difficultés à comprendre le transfert des pollutions azotées dans le massif armoricain, l'université de Rennes 1 et le CNRS au travers du CAREN (Centre Armoricain de Recherche en environnement, devenu OSUR) et plus particulièrement l'UMR Géosciences Rennes s'associent au BRGM et à la Région Bretagne (au travers du projet régional DATEAU piloté par Luc AQUILINA) pour adapter la méthode de datation par analyse des CFCs et du SF6 au contexte géologique breton et à la compréhension du transfert des pollutions.

Au-delà du défi technique de mise au point du protocole de prélèvement et d'analyse réalisé par l'ingénieur de recherche CNRS Thierry LABASQUE, il s'agissait d’ apporter des éléments de réponse à l’échelle régionale sur les temps de transfert dans le compartiment souterrain. Ces travaux ont été menés dans le cadre de la thèse (2003-2005) de Virginie VERGNAUD-AYRAUD et dirigée par Luc AQUILINA (Université de Rennes 1) et Hélène PAUWELS (BRGM). Depuis la mise au point de la technique au sein du laboratoire Géosciences Rennes de nombreuses collaborations se sont mises en place avec d’autres structures de Recherche dans le cadre de projets ANR, européens ou encore de thèse et la datation des eaux souterraines par analyses de CFC et du SF6 a constitué un atout fort du dépôt de certains projets de Recherche. La Plateforme Condate-Eau propose également son expertise en prestation dans le cadre de projets pour les collectivités, les bureaux d'études ou les industriels.

En 2020, Emilie JARDE, Laurent JEANNEAU et Marine LIOTAUD rejoignent l'équipe de la plateforme avec leur expertise sur l'empreinte moléculaire. Les activités du LaDAMO (laboratoire d’analyse des matières organiques, mis en place en 2013) partagent avec la partie "datation et gaz dissous" de la plateforme des méthodes d’analyse proches liés à la chromatographie en phase gazeuse ,mais aussi des thématiques de recherche similaires autour de l’origine et de la distribution de contaminations dans les réservoirs des hydro-éco-systèmes. En outre une partie des équipements utilisés le sont dans des laboratoires communs facilitant les échanges.

2020 voit également l'arrivée d'Eliot CHATTON, ingénieur de recherche CNRS avec pour mission de poursuivre l’exploitation et le développement des techniques d’analyses de gaz dissous par spectrométrie de masse (MIMS) ainsi que leurs applications pour l’observation des hydrosystèmes dans l’infrastructure de recherche OZCAR  autour de la Zone Critique au niveau national et européen (eLTER).

Une reconnaissance Internationale :
Les membres de la plateforme ont aussi été les initiateurs de la tenue du Groundwater Dating Workshop 2012 (GDAT 2012) à Rennes qui a couplé un workshop scientifique et un exercice d’intercomparaison des traceurs environnementaux (dont les CFC) premier exercice de ce genre.
L’expérience a rassemblé 30 laboratoires originaires de 14 pays et 60 chercheurs ont participé à la conférence.

Cette expérience fait également l'objet d'une section spéciale de la revue Applied Geochemistry.

 

chaine GDAT